Femmes, être, vivre, en mouvement

En Saône-et-Loire, dans une région fragilisée par la désindustrialisation, le mouvement Gilets jaunes est venu s’imposer comme une alternative crédible, nourrie par un instinct de survie face à une situation d’inertie meurtrière de plusieurs décennies. Rencontre avec ces femmes Gilets jaunes. Alors que Paris est marquée depuis douze semaines par les violences de part et d’autre et que chaque samedi tombe comme un couperet dans la vie de la capitale, nous décidons de partir à la rencontre des femmes gilets jaunes autour de Montceau-les-Mines. Ici, le beau temps s’est arrêté avec la fermeture des mines. Elle fut suivie de près par celle des grandes fabriques, signant la fin d’un des bassins d’emplois parmi les plus importants de la région. À la rencontre de ces femmes Evelyne Rogowicz, militante de l’association Femmes solidaires, veut nous faire rencontrer ces femmes dont tous les médias parlent sans vraiment les écouter. Evelyne n’est pas directement engagée dans le mouvement Gilets jaunes, mais tout ce qui constitue le quotidien de ces femmes la concerne, lui renvoie une réalité proche de la sienne. La vie est dure, mais il faut se battre chaque jour pour qu’un autre avenir puisse exister. Il est 14h lorsque nous arrivons au […]

Viols des femmes à Djibouti : l’arme de la répression

Confronté à une opposition civile et armée, le régime autoritaire du Président Ismaël Omar Guelleh utilise toutes les armes pour se maintenir au pouvoir. Parmi ces « armes », le viol de femmes et jeunes filles afars par ses forces armées et ses forces de l’ordre ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Dix femmes de Djibouti, résidant en France et en Belgique, entament une grève de la faim, le 25 mars 2016, pour dénoncer l’impunité totale dont  bénéficient les soldats djiboutiens auteurs de viols contre des femmes afars, depuis 1993, dans le Nord et le Sud-Ouest de Djibouti. Depuis son indépendance, en 1977, Djibouti vit sous un régime autoritaire. En 1999, Ismaël Omar Guelleh a succédé à son oncle Hassan Gouled Aptidon. En avril 2011, il entamait son troisième mandat après une modification de la Constitution, très controversée selon l’opposition, l’autorisant à se présenter ad vitam aeternam, à l’instar d’un certain nombre de ses homologues africains. L’opposition djiboutienne, quant à elle, est bâillonnée. Toute contestation politique ou syndicale, toute forme d’expression médiatique « non conforme » aux desiderata du pouvoir font l’objet de poursuites et d’intimidations pouvant aller jusqu’à des emprisonnements arbitraires, des tortures, des menaces sur les proches, des saisies de biens… Malgré […]

Agir contre les massacres des femmes pour en finir avec le féminicide

Actes du colloque du 7 janvier 2014 en hommage à Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez

Le 7 janvier 2014, la Fondation internationale des femmes libres, la Représentation internationale du mouvement des femmes kurdes, Femmes Solidaires et l’association Solidarité France-Kurdistan ont co-organisé un colloque lors duquel des femmes, sociologues, féministes, avocates, femmes politiques ont présenté leur analyse sur les nouveaux visages du féminicide et ses nouvelles cibles : les femmes en lutte.

Le féminicide s’inscrit dans le continuum des violences faites aux femmes. Cet ouvrage ouvre un espace de dialogue et de réflexion sur un sujet encore mal connu des instances juridiques internationales et des mécanismes décisionnels.

A travers des portraits, des témoignages, cet ouvrage rend également hommage à Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, militantes kurdes, féministes, assassinées en plein Paris le 9 janvier 2014 parce qu’elles étaient en lutte, parce qu’elles étaient femmes, parce qu’elles étaient en lutte.

Co-autrices : Soad Baba Aïssa, Chahla Chafiq, Berfin Dilav, Virginie Dusen, Sylvie Jan, Gönül Kaya, Rhodi Mellek, Canan Polat, Sabine Salmon et Sebahat Tuncel

Directrices de publication : Carine Delahaie pour la partie française, Nursel Kilic et Selma Akkaya pour la partie turcque

Traductrices : Nursel Kilic et Selma Akkaya

Ouvrage bilingue français-turc.

Afghanistan – Ne nous résignons pas !

Il y a quelques semaines, au coeur de l’été, nous ouvrions nos colonnes à notre amie Shoukria Haïdar, Présidente de l’association Negar – Soutien aux femmes d’Afghanistan, militante afghane pour les droits des femmes en Afghanistan et dans le monde que nous connaissons depuis la fin des années 90. À cette époque, nous relayions le combat qu’elle menait avec des associations françaises, dont Femmes solidaires, pour ouvrir des classes clandestines en Afghanistan. Puis nous avons partagé l’espoir d’une vie meilleure après la chute des Talibans. Il y a quelques semaines, elle lançait un nouvel appel dans notre magazine, appel à la vigilance, appel d’urgence et de détresse devant l’avancée des Talibans sur Kaboul. Nous pensions avoir quelques semaines, quelques mois pour relayer la parole des Afghanes et créer un rapport de force dans notre pays et dans le monde. Les Talibans sont entrés dans Kaboul dès le 15 août, trois semaines avant la date stipulée dans le pacte américano-taliban de Doha, pacte qui prévoyait que les clés du pays soient rétrocédées à ce groupe terroriste. Quel cynisme, quelle infamie, quel mépris pour les droits humains ! Cette passation faite entre une démocratie et un groupe terroriste, totalement assumée aux yeux […]

Journal d’une Arlésienne confinée

J-5. À la répétition de ce soir, appel d’Isabelle : elle ne viendra pas : elle a un gros rhume, et ça s’entend. Les autres préparent leur départ pour le week-end culturel à Paris. Je n’y vais pas, ça tombe le jour des élections municipales. Josy hésite à se désister : la rumeur monte, le coronavirus est réellement en France et il tue. Est-ce bien raisonnable de se trimballer de musées en théâtres à quinze dans le métro parisien ? J-3. À la fin du marché, je croise Jérôme, Pascal et Marthe qui devaient être à Paris : les musées vont fermer et les théâtres ne sont pas sûrs d’assurer les représentations. Le week-end est annulé. Jean-Luc a proposé qu’on se retrouve tous dimanche soir chez lui pour se consoler. Sur le marché, une ambiance bizarre. Sur beaucoup d’étals, on nous propose des gants pour choisir les fruits et légumes. Peu d’embrassades, les gens se font des saluts à la chinoise. J-2. Je vais voter dans la petite école maternelle où notre atelier-théâtre se tient le jeudi soir. Au premier abord, à l’entrée, puis dans l’isoloir, on se sent en sécurité. Ça se gâte lorsqu’on arrive devant l’urne. La présidente […]

Édito : L’honneur de la France

Le 11 novembre 2018, la France rendait hommage aux soldats de la Grande guerre. Quelle n’a pas été ma surprise en découvrant à la une d’un célèbre magazine vantant « le poids des mots et le choc des photos » que le dictateur Ismaïl Omar Guelleh, IOG, Président de Djibouti, figurait en bonne place sur la photo de famille. Au nom de quoi ? Certainement de nos arrangements pour maintenir une base aérienne dans la corne de l’Afrique. Il n’a pas été publié une photo de cette cérémonie où le Président djiboutien ne figure dans la perspective du Président Emmanuel Macron. Pour le coup, le choc fut rude car le symbole meurtrier. Alors que le gouvernement français, pour des raisons d’État, n’a jamais voulu tendre la main aux dix femmes djiboutiennes en grève de la faim dans les locaux de l’association Femmes solidaires en avril 2016, les plus hautes instances de l’État s’affichent avec leur bourreau. Ces femmes afars, membres d’une minorité considérée comme opposante au pouvoir, dénoncent les viols perpétrés par des soldats de l’armée djiboutienne, pour certains très proches d’IOG, et ce en toute impunité. Et voilà que les honneurs sont rendus publiquement au commanditaire de tant d’exactions. […]

Le courage des filles afars

Aïcha Dabalé, féministe franco-djiboutienne afar, est investie depuis l’âge de dix-sept ans pour les droits des femmes. Sabine Salmon, présidente nationale de Femmes solidaires, porte la voix de son mouvement qui accompagne les femmes afars depuis treize ans. Yvette Barilleau, architecte retraitée, est engagée depuis de longues années dans cette association féministe et coordinatrice de ses projets en Éthiopie. Entretien croisé sur le projet Kimbidalé avec des femmes « battantes » de France et d’Éthiopie. Le début d’une aventure incroyable… Aïcha D. : Il y a une vingtaine d’années, j’ai appris qu’il y avait des femmes qui menaient des actions contre les pratiques ancestrales d’excision et d’infibulation en pays Afar d’Éthiopie, d’où je suis originaire. Depuis l’âge de dix-sept ans, je me battais moi-même contre ces pratiques. J’ai rencontré ces femmes, Madina et Halima, de l’association Karrera, aujourd’hui Gamissa. Elles souhaitaient faire porter leurs voix au-delà des frontières et toucher une ONG qui aurait pu les aider. Je militais moi-même en France à Femmes solidaires qui luttait contre l’impunité des viols à Djibouti. J’ai alerté mes amies et les ai emmenées sur le terrain. Sabine S. : Aïcha est partie en mission avec une représentante de Femmes solidaires, Simone Bernier. Un soir, […]

La culture du viol, sous le soleil exactement

Ces cartes postales vous les connaissez toutes et tous, images sexy pour certain.e.s ou objets sexistes pour d’autres, elles sont en vente dans la plupart des magasins de souvenirs et des librairies des zones touristiques. Femmes solidaires est à l’initiative d’une campagne estivale dénonçant la vente de ces cartes postales. Difficile de les trouver à Paris ou Lyon où elles sont quasi inexistantes. Elles pullulent toutefois dans les villes de Bretagne et des Bouches-du-Rhône, même les plus chics. Cet été, l’association Femmes solidaires, présente dans 190 villes de France, a lancé une campagne nationale pour dénoncer l’impression et la vente de cartes postales sexistes, souvent grossophobes et parfois même racistes. Selon l’association féministe d’éducation populaire, « elles concourent à la “culture du viol” qui impose une image dégradante des femmes, et participent à légitimer et banaliser les violences faites aux femmes ». Ces cartes postales sont disponibles, étalées à la vue de tous et toutes. Elles peuvent être vendues, y compris les plus explicites, quel que soit l’âge des clients. Le fait de vendre des contenus à caractère pornographique aux mineurs demeure illégal. Or, certaines cartes mériteraient largement une classification porno… Chaque jour, Femmes solidaires a donc posté sur les réseaux sociaux une […]

Laura Georges : « Le foot permet de se libérer »

Joueuse au sommet de son art qui aura fait partie de cette sélection de l’équipe de France qui sort le foot féminin de l’ombre, Laura Georges vient d’intégrer le comité exécutif de la Fédération française de football. Au poste de secrétaire générale, elle encourage les féminines à ouvrir la voie aux nouvelles générations. Entretien. Qui êtes-vous Laura Georges ? J’ai débuté le football à l’âge de douze ans par passion. De fil en aiguille, j’ai eu des opportunités. Sélectionnée dans ma région, je suis entrée au centre de formation de Clairefontaine, à l’époque seul centre de formation pour les féminines. Puis j’ai intégré l’équipe de France, j’avais dix-sept ans. Ont suivi des compétitions, j’ai beaucoup voyagé et fait des études à l’étranger au Boston College avant d’intégrer l’Olympique lyonnais, club avec lequel j’ai gagné des titres. Aujourd’hui, en fin de carrière, je suis de retour au Paris-Saint-Germain, mon premier club. Je lui dois énormément. Pratiquer ce sport a été important pour vous afin de vous affirmer en tant que femme ? Le football est une passion, je n’ai jamais eu la volonté de prouver qu’une femme pouvait s’imposer dans un sport dit « masculin ». J’ai grandi avec des parents qui ne m’ont jamais montré […]

Sabine Salmon

Militante féministe, présidente de Femmes solidaires, cette karatéka (ceinture noire, mais si madame…) a failli partir aux Jeux olympique d’Athènes sauf que… le karaté n’est pas une discipline olympique. Dommage, mais en attendant son self-control légendaire lui sert à diriger d’une main de maître Clara magazine. Grâce à sa persévérance, elle a réussi à faire entrer dans le 21e siècle le plus ancien magazine féministe de France. Tout ceci en attendant de pouvoir annoncer en exclu le retour sur scène de Jean-Jacques Goldman. JJ si tu nous entends…

Gwendoline Lefebvre

Lyonnaise d’adoption, salariée dans l’informatique et militante de Femmes solidaires, elle a rejoint le magazine en 2010. Cette cartésienne s’intéresse particulièrement au féminisme sous l’angle des nouvelles technologies, et de l’égalité professionnelle et salariale qui, selon sa théorie, pourrait être effective si notre société voulait bien s’y consacrer de façon plus rigoureuse et mathématique… Elle est prête à mettre au point un programme binaire pour ce faire… L’international et l’ONU, c’est son dada, mais elle avoue un grand « faible » pour les pays anglo-saxons, le pudding, la campagne galloise et les longs après-midi humides dans la campagne britannique.

#stopvioldjibouti

Les femmes afars sont des Femen. Qui en doute  ne sait rien de ce qui fait le combat de ces femmes. Qui ne comprend pas ce pacte féministe, ne connaît pas cette douleur commune qui étreint les femmes depuis la nuit des temps, des premiers rayons  de leur vie jusqu’au rideau tombant sur leur crépuscule.  Il y a encore dix ans, les femmes afars, lionnes  de la corne de l’Afrique, vivaient le torse nu,  les hanches enrobées dans un pagne aux couleurs vives. Cette légèreté de mouvement cachait cependant les cicatrices des mutilations sexuelles pratiquées depuis des temps lointains sur leur corps, les réduisant à la douleur et la peur. La liberté n’est qu’apparente. Aujourd’hui, des conteneurs de tee-shirts leurs sont imposés par les riches pays du Golfe au nom de l’islam  contre quelques programmes d’éducation ou de santé.  Leur corps est une fois de plus l’enjeu d’une guerre de territoires qui commence par la confiscation  du droit fondamental à en disposer comme elles  le souhaitent. Comme si le poids du patriarcat  qui pèse sur elles ne suffisait pas à leur malheur,  les femmes afars de Djibouti* subissent depuis 1991 les viols massifs de l’armée gouvernementale  des dictatures successives, dont […]

Le rock comme fil d’Ariane

Sophie Rosemont est entrée dans le monde du rock comme autrice pour Le nouveau dictionnaire du rock de Michka Assayas. Journaliste pour Rolling stone, Les Inrocks ou Paris-Match, elle chronique aussi sur France culture pour « La dispute ». Elle signe Girls rock, un ouvrage à la playlist entièrement au féminin… Bonjour Sophie Rosemont, une question avant toutes les autres : qu’est-ce que le rock ? Une posture ou un genre musical ? Peut-être les deux ? Vous citez Dolly Parton ou Aretha Franklin dans ce livre comme des rockeuses, étonnant ? J’ai justement essayé d’éviter la posture. Ce n’est pas un dictionnaire, mais plutôt un ouvrage sélectif. Dans ce livre, je choisis qui je veux. Une Dolly Parton sur le plan musical a des côtés rock. Par certains arrangements, sur certains morceaux et des intonations de voix. En fait la Country, c’est avant tout de la guitare. Et au fond le rock, c’est quoi ? De l’audace, une musique de contestation. Au même titre que le hip hop. Tout le monde pense à une guitare électrique quand il pense rock. Mais pas seulement, une guitare sèche, un piano peut être rock ! D’où le choix de parler de Véronique […]

Élise Thiébaut : « Et si on changeait les règles ? »

Journaliste et féministe, Élise Thiébaut a fait partie des seize millions de femmes en âge d’avoir leurs règles en France… Elle écrit un ouvrage sur les règles alors qu’elle est ménopausée. Ce qui l’amène aussi à constater que « comme le silence qui suit du Mozart, celui qui entoure la ménopause est encore marqué par le tabou qui l’a précédé ». Entretien. Comment est né cet ouvrage, Ceci est mon sang ? J’ai écrit en pensant à partir de ma propre histoire. J’ai longtemps eu l’envie d’écrire sur les origines de la domination patriarcale. Comment les femmes se sont-elles laissé soumettre ? J’ai beaucoup écrit sans que ce soit publié, à partir de choses que j’ai traversées. J’ai connu l’expérience de l’infertilité, la maltraitance médicale à l’égard des femmes tout au long de ma vie. Quand j’ai atteint la ménopause, cette pression s’est allégée et tout s’est agrégé. Je me suis rendu compte que peu de données existent sur la santé féminine et le système de reproduction. On ne sait pas ce qui se passe dans notre corps. On en sait plus sur le sperme que sur l’ovocyte. Le tabou des règles concerne toute l’humanité. Loin d’être la fabrique à déchets, c’est un perpétuel […]

Flavie Flament – La parole libérée

Flavie Flament, animatrice de télévision et radio, est l’auteure d’un livre, La consolation, dans lequel elle explique avoir été violée à 13  ans par un photographe célèbre, dont elle ne dévoile pas immédiatement l’identité. Ce livre, « je le dédie à toutes les victimes qui se taisent, dans la solitude absolue », dit-elle. C’est en 2009 au décès de son grand-père, rare figure familiale bienveillante, que surgissent des images enfouies, comme si Flavie Flament se trouvait soudain seule au monde, sans protection. Elle ressent de l’angoisse, de l’effroi, « ma tête est une maison ouverte à tous les vents », explique-t-elle. Elle a des malaises, doit s’allonger fréquemment, « des maux, mais pas de mots », elle pressent « l’existence de souvenirs sans savoir d’où ils viennent ». Seul un professionnel, un psychiatre, peut l’aider à démêler cet écheveau en l’accompagnant dans une longue descente en elle-même. Voyage au centre de la mémoire Les souvenirs reviennent, trente ans après, avec une grande intensité, mémoire psychique, mémoire du corps. Elle se souvient de cet homme d’une cinquantaine d’années qui l’avait repérée au Cap d’Agde, sur la plage. Il la voulait pour modèle, sa mère était flattée. Quand il la dénude et lui fait prendre des poses lascives, elle n’a pas […]

Des ateliers pédagogiques

Nos ateliers de journalisme Clara magazine bénéficie d’une expérience pédagogique et d’une bonne connaissance du public lycéen. Depuis 2011, nous avons animé des ateliers journalisme dans des dizaines et des dizaines de lycées. Ces ateliers peuvent être adaptés à un public plus jeune ou à une structure éducative de loisirs. Pour le public lycéen, l’atelier de journalisme représente un véritable espace de dialogue sans tabous ni préjugés, un lieu de parole et de débat où il construit ses analyses et développe l’envie d’agir par le moyen de l’écriture journalistique ou l’illustration. Nous favorisons un travail collectif et coopératif : chacun-e est responsable du journal dans sa globalité. Cette approche pédagogique permet de créer une dynamique de groupe autonome et solidaire. Elle renforce l’envie de s’exprimer, de se questionner, de chercher l’information tel un petit journaliste en herbe. En général très motivé-e-s, les élèves s’informent et travaillent leurs articles pendant et après les heures d’atelier. Cette démarche de création d’un journal de A à Z apprend aux jeunes à aller jusqu’au bout d’un projet et à s’impliquer dans des tâches qu’ils pourraient a priori considérées comme rébarbatives : correction de l’orthographe, citations et vérification des sources, respect des délais… A l’issue de l’atelier, le […]