5,50€

Depuis 1967, le même cri d’espoir

Dans notre précédent numéro, nous accueillions S.E Hala Abou Hassira, ambassadrice de Palestine en France, qui lançait un cri d’espoir repris comme un étendard à la Une : Reconnaissance de l’État de Palestine. Quelques jours plus tard, le Président de la République française Emmanuel Macron annonçait la reconnaissance de l’État de Palestine dès septembre. Contrairement à ce qu’annoncent certains, ceci ne marque pas la victoire du Hamas mais la première étape d’une victoire des Palestinien·nes et des Israélien·nes qui veulent la paix, qui soutiennent la solution à deux États. Une paix juste et durable commence par un cessez-le feu immédiat, l’arrêt de la famine et de la mort programmée de toute la population gazaouie. Cette paix n’est possible que par la négociation et la diplomatie internationale. La France doit y prendre sa place.

Il y a 80 ans, à l’été 1945, sous l’impulsion de femmes pacifistes, naissait l’Union des Femmes françaises, ainsi que deux journaux, Femmes françaises et Heures claires qui deviendront Clara-magazine. En juin 1967, l’UFF lançait un appel dans les colonnes d’Heures claires. Elle demandait le respect du vote à l’unanimité du Conseil de sécurité pour l’arrêt de « toute activité militaire au Moyen-Orient. » : « Le bureau de l’UFF se prononce pour un règlement négocié qui […] tienne compte à la fois du droit de l’existence de l’État et du peuple israélien et des droits des Arabes de Palestine et du droit des peuples arabes à l’indépendance et à la souveraineté, règlement qui ouvrirait la voie à la coexistence pacifique entre Arabes et Israéliens. » La terminologie est indéniablement de son époque mais l’idée est là, une solution à deux États. Depuis 1967, nous n’avons pas changé, comme nos grands mères, comme nos mères, comme nos sœurs, nous sommes des pacifistes et nous savons que la paix ça se négocie, ça ne s’obtient pas sur la haine de l’autre.

Carine Delahaie

Catégorie : Magazine