Je suis toujours méfiante à l’égard des personnes qui me disent qu’elles préfèrent « s’occuper des humains plutôt que des animaux parce qu’il y a tant de personnes et d’enfants malheureux… » Je suis d’autant plus méfiante que ces mêmes personnes n’ont majoritairement pas plus de respect pour les femmes, leurs droits, ou les enfants que pour leur chien, leur chienne. Je suis aujourd’hui persuadée que les violences sont un continuum plus vaste encore que ce que l’on avait imaginé. Celui qui dominera son « clébard » n’aura pas plus de scrupules à dresser son enfant, à dominer sa femme, par la seule légitimité que sa force physique le lui permet. Inversement, j’ai souvent expliqué aux enfants lors d’interventions que notre première responsabilité est de ne pas violenter celui qui est plus vulnérable que soi et pour quelque raison que ce soit. Comme le dit plus virilement que moi Spiderman, « de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ». Ainsi, au coeur de cette crise du coronavirus, une information présentée sous le prisme de la sécurité sanitaire n’a malheureusement occasionné aucune polémique. Le Danemark a exterminé 17 millions de visons dans un élevage pour fourrures, les a entassés à la […]
Étiquette : Numéro 182 – Novembre 2020
Famille, Église, sports… se libérer du groupe pour libérer sa parole
Prendre en compte les violences sexuelles nécessite de replacer la parole des victimes au coeur de toute action. L’enfant victime est aux prises de conflits de loyauté complexes, renforcés par la pression du groupe. François Devaux fondateur de l’association La parole libérée et Sébastien Boueilh, de l’association Colosse aux pieds d’argile témoignent par leurs parcours de la nécessité d’entendre, d’écouter les enfants coûte que coûte. L’enfance et l’adolescence sont des périodes de la vie où nous nous formons au contact de différents groupes qui organisent notre vie sociale. Groupes dans lesquels on entre, dont on se sent exclu.e parfois ou dont on rêve de faire partie. Dans ce tissage de sentiments très forts que procure le groupe, la parole des enfants n’est pas suffisamment prise en compte ou du moins entendue par les adultes. Elle n’est libre que si l’enfant éprouve de la confiance envers les adultes référents, mais également s’ils lui permettent de se faire suffisamment confiance sur ses ressentis, ses émotions positives et négatives. Infaillibles familles ? Cette libération est très compliquée dans la vie quotidienne, d’autant plus dans des milieux constitués et organisés que sont la famille, l’école, les clubs sportifs ou les institutions religieuses. La vie […]
Rosa Bursztein nous parle de sa chatte. Et alors ?
L’humoriste Rosa Bursztein aborde, sans se brider, le plaisir féminin. Son spectacle de stand-up se joue actuellement (hors confinement) au Point Virgule. Ses vannes dérangent. « J’ai couché avec un gars qui a refusé de me faire un câlin [NLDR pour lui dire au revoir]. Et ça, c’était avant la distanciation sociale. […] J’avais envie de lui dire, gars, je t’ai sucé si longtemps, fais-moi un câlin ! » En pyjama, chaussons et peignoir écossais, Rosa Bursztein plante le décor dès son entrée sur les planches du Point Virgule. Pendant une heure, l’humoriste de trente et un ans nous parle de sexualité, de féminisme, du déconfinement et surtout de plaisir féminin. Un propos encore tabou dans l’espace public. « Quand j’allais dans des plateaux de stand-up et que j’entendais des nanas dirent qu’elles simulaient, ça me paraissait tellement ringard », analyse-t-elle. « On n’est plus dans les années 50. C’est fou qu’on n’en parle pas plus ! » [NDLR du plaisir féminin]. En enchaînant les blagues, en se moquant d’elle-même, Rosa Bursztein démystifie le sujet, lui donne toute sa place : la première. Un choix éminemment politique lié à son évolution personnelle et probablement à celle de la société. « Dans le Mhiriporno, le rapport s’arrête avec […]
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