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2024, l’année de tous les paradoxes
Nous attendions les Jeux olympiques et paralympiques et ils ne nous ont pas déçu·es. Ce fut une fête populaire, inclusive et exaltante à bien des égards mais malheureusement on ne gardera pas cette image comme seule impression de 2024 qui fut réellement l’année de tous les paradoxes. Le 8 mars, nous célébrions la constitutionnalisation de l’IVG qui, si elle ne donna aucun moyen supplémentaire pour les droits des femmes, restera un marqueur très favorable pour les femmes de notre pays et les femmes du monde. Mais la démonstration fut encore faite que, même si les lois changent, les mentalités prennent leur temps puisque nous finissons l’année par la révélation d’une des pires démonstrations de violences patriarcales que notre pays ait connues avec le procès des viols de Mazan.
Ce fut aussi l’année d’une dissolution ratée qui remit le RN sur le devant de la scène politique, balayé finalement par un sursaut citoyen mais qui l’installa comme un interlocuteur médiateur valable des gouvernements successifs. Alors que nous fêtions les 80 ans de la Libération de Paris de l’occupation nazie, nous assistions à la normalisation du Rassemblement national.
Notre société progresse autant qu’elle révèle sans cesse le pire d’elle-même. Sans doute que son avancée la plus visible et la plus salutaire est celle de la libération de la parole et d’un changement de posture des médias. Plus question de mettre les auteurs et les victimes dos à dos et l’envie pour les jeunes générations d’enfin regarder notre histoire, nos histoires, en face.
Une pensée pour celles et ceux qui vivent en guerre, que cette année 2025 nous apporte la paix et la sécurité pour toutes et tous.
Carine Delahaie
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Poids | 122 g |
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